Anne Ferrer, Maison de la culture d’Amiens jusqu’au 27 février 2021.
Anne Ferrer fait partie de ces artistes jusqu’au-boutistes qui inventent un univers pour vous transporter. Ailleurs. Au coeur de l’intime. Au coeur du monde. Dans le dynamisme du mouvement et l’énergie des couleurs. Dans une célébration de la vie. Jouissive, sensuelle, sexuelle. GOURMANDE.
Alors qu’elle présentent ses oeuvres à la maison de la culture d’Amiens jusqu’au 27 février et en a disséminé d’autres dans le parc de Jean Tinguly et Niki de Saint Phalle à Milly la Forêt, elle prépare à la fois une oeuvre monumentale pour la verrière du musée de Perpignan et une installation pour l’atelier de Niki de Saint Phalle du jardin des Tarots à Garavicchio en Toscane.
« A quinze ans, je désirai créer quelque chose qui puisse être partagé, quelque chose qui puisse être à tout le monde », dit-elle se souvenant de son passage aux Arts Appliqués. « J’ai gardé une trace de ces années-là, lorsque plus tard, j’ai réalisé des sacs de couchages réversibles ou des pièces qui pouvaient servir de lieu de repos en position fœtale. Car je les concevais comme du design. J’invitais le spectateur à dormir, à se vautrer, à se rouler dans mes œuvres ». Quatre ans plus tard, la jeune française embarque pour les Etats-Unis. « C’est là que je suis sortie de mes gongs ! La manière dont les couleurs, les fleurs s’imposent, explosent sur les murs vient de là ». Fascination pour son professeur Vito Acconci. Travail en équipe avec Matthew Barney et Charles Long. Envoûtement par Jeff koons, Claes Oldenburg et Giorgia O’keefe. Anne Ferrer regarde là où il faut. Là ou ça bouge et ça dérange. Entre le délice et l’horreur. A la naissance du ravissement ». Anne Kerner.
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