Marjane Satrapi, Galerie Françoise Livinec, dates à redéfinir.
Marjane Satrapi une artiste libre, de la Bande Dessinée, du cinéma, à la peinture
Marjane Satrapi s’autorise désormais à lâcher le vocable tabou : elle aimerait tendre vers la beauté, ce mot valise, propice aux malentendus. « Que voulez vous, dit-elle, la beauté me fascine et m’ émeut, c’est peut- être ce qu’il y a de plus révolutionnaire aujourd’hui. » Si elle se réclame du « beau » c’est qu’elle se méfie d’un art ésotérique fermé à double tour, réservé aux seuls initiés.
« J’ai toujours voulu faire un art populaire, à la portée de tous, qui donne envie aux gens d’un jour posséder une oeuvre ». *
En couleur
La palette chromatique de Marjane Satrapi, variations de couleurs primaires, s’est nettement densifiée depuis sa première exposition, en 2013, à la galerie Jérôme de Noirmont.
Elle additionne les couches pour donner de la profondeur à la couleur. Mais dans le même temps, elle retire, ébarbe, simplifie. Une double détente qui n’est pas étrangère au mystère de ses tableaux qui, malgré leurs couleurs vives, échappent aussi bien au décoratif qu’à l’anecdote. Ici pas de détails, pas d’objets, pas de décor, mais un climat. Pas d’histoire, mais des archétypes, l’essentiel même de la condition humaine.*
Des femmes
Ses femmes, seuls et uniques personnages de ses tableaux, regardent presque toujours en hors champs, mi-inquiètes, mi-interrogatives. Insondables plus qu’insolentes, elles se frôlent, s’agrègent, tout en s’évitant. La répétition des personnages presque identiques, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, devient musique.
Marjane Satrapi l’admet, elle aime les femmes féroces et sauvages, qui prennent leur destin en mains comme la Marie Curie dont elle a réalisé un biopic. *
*extraits Roxana Azimi , le sensible en puissance in Catalogue . Marjane Satrpi. Femme ou rien.
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