Tiffany Bouelle en liberté. Florence, Florusart. Du 26 août au 1er septembre.

Home / Tiffany Bouelle en liberté. Florence, Florusart. Du 26 août au 1er septembre.

Tiffany Bouelle en liberté. Florence, Florusart. Du 26 août au 1er septembre.

Si Tiffany Bouelle peint souvent assise sur le sol de son atelier parisien, son geste, libre, aime surtout s’échapper pour tracer des formes géométriques désormais reconnaissables entre toutes, sur tout se qui passe sous sa main, objets, tapisseries, vêtements, architectures. Jusqu’à son propre corps lors de performance ou sur le visages des femmes indiennes rencontrées lors de son voyage en 2019. La jeune artiste franco-japonaise toujours avide de nouvelles expériences, trace une oeuvre nourrie de ses deux cultures, de ses héritages et cherche à les dépasser en s’ouvrant toujours sur l’autre, pour mieux nourrir son questionnement de la beauté. La simplicité et la profusion des signes facilite la jubilation des couleurs, lumineuses ou mélancoliques, célestes ou terrestres. Exposée au salon Asia Now par Tokyoïte Gallery, représentée par MTArtagency, elle participe à des collaborations comme celle pour Moynat Paris.

Tiffany Bouelle a 27 ans. Femme, artiste, en 2020, elle a décidé de questionner des états de conscience engendrés par notre société et explore les troubles de la mémoire, les chocs et l’impact des réseaux sociaux sur les femmes. Nous l’avons rencontrée pour la premier fois le 26 février 2019 à l’occasion de sa première exposition personnelle intitulée « HAJIMARI » (Le commencement). Son langage venait de prendre forme après le choc d’un retour sur les traces de son enfance au Japon.

 

Vidéo du 26 février 2019 et interview du 23 juillet 2020. 

 

Anne Kerner : Qu’est ce qui vous a ouvert les yeux à l’art ? 

Tiffany Bouelle : Depuis que je suis enfant mes parents m’emmenaient dans des destinations principalement sélectionnées pour leurs richesses culturelles. Pour moi l’art n’était que peinture, sculpture et photographie. À mes vingt ans, je me suis envolée  pour un mois à  Hong Kong avec un projet artistique au côté de Fantasista Utamaro. Celui-ci m’a permis de découvrir que l’art pouvait sortir de la toile. 

 

A. K. : Votre langage de signes est unique. Comment est-il né ? 

T. B. : Je dessine et peins depuis toujours, la profondeur de mon travail a pris son sens quand j’ai commencé à penser mes projets, faire des recherches, des voyages et ensuite à les réaliser plastiquement. Chaque couleur et chaque ligne raconte son histoire.

 

A. K. : Vous avez une grande liberté d’expression sur de nombreux médiums, toile, mur, tissu, corps… Qu’est ce qui vous passionne dans cette démarche ?

T. B. : C’est une liberté incroyable de pouvoir projeter son travail sur des matériaux qui vont eux même raconter une part de l’histoire que je souhaite transmettre. Mon travail est politique et je pense à chaque sujet et à sa profondeur en changeant mes médium.

 

A. K. : Vous défendez les femmes. Qu’est ce qui vous anime ?

T. B. : J’ai pour fantasme de faire vivre à ma génération une révolution des sexes en soulevant des sujets encore trop tabous. J’espère que les femmes qui m’entourent et que j’aime accepterons le temps qui passe, embrasseront l’évolution de leurs corps plutôt que de le juger. J’espère donner la vie à des femmes qui auront la liberté d’être elles-mêmes sans que notre société les impacte. Je suis pleine d’espoir.

 

A. K. : Quels sont vos projets ? 

T. B. : Une belle exposition à Florence à partis du 26 août pour une semaine à l’Art Institut Florusart. La rentrée reste bancale à cause de la pandémie… Je dois être sur le salon Asia Now en octobre avec Tokyoïte Gallery et je suis présente  dans plusieurs expositions collectives notamment à l’espace Thorigny avec la galerie Art&miss et le curator Hong Lee, puis  à la galerie de Pierre Yves Caer en novembre. Nous vivons une drôle d’époque, je verrai bien ! 

Florusart, Adresse : Via Maggio, 15, 50125 Firenze FI, Italie Téléphone : +39 055 035 1530