L’exposition utilise des perspectives contemporaines pour éclairer le destin des œuvres d’art et des artefacts confrontés au pillage, à la confiscation et à la restitution. Le spectre des œuvres va de l’exploration du pillage colonial et, dans certains cas, des activités de collecte douteuses, au vol d’art organisé par l’État et à l’expropriation dans le Troisième Reich, en passant par le génocide culturel par le retrait et la destruction des trésors culturels. Le vol d’art systématique est un phénomène connu depuis l’Antiquité. Il s’agit non seulement d’une stratégie de transfert d’objets de valeur, mais aussi d’un moyen de légitimer la domination culturelle. Souvent, seuls les cas les plus spectaculaires, comme ceux impliquant une grande valeur monétaire, attirent l’attention du public. Cette exposition se concentre délibérément sur la valeur immatérielle des objets, les souvenirs, l’histoire et les récits qui y sont inscrits : la dignité de l’objet et les sociétés qui ont perdu ces objets qui façonnent leur identité.