Henri Matisse aimait parler des mains comme deux oiseaux, de leur mouvement, de leur danse, de leur envol. De la grâce de leurs plumes, fil rouge des neuf artistes rassemblés autour de cette approche sensible et fragile. Elle est protection chez Nathalie Talec, enveloppe chez Olivier Leroi, éventail chez Agnès Joffray. Elle se pose sur un visage dans les photographies de Payram. La plume bien sûr devient aussi parure. Adrien Couvrat en peint ainsi l’iridescence, Maren Ruben aime ses membranes souples et silencieuses, tandis que Erik Nussbicker transmet les mouvements de l’air, issus de l’activité humaine, en un nouveau son lié au corps : un crâne raisonnant. La plume célébrée entre vie et mort. Superbe et poétique.
