Née aux Etat-Unis, vivant dans un atelier à Montmartre, Rachel Marks apparaît comme une artiste multimédia qui travaille avec tous les matériaux qui l’inspirent pour parler et défendre la nature aussi bien avec des dessins, peintures, installations, performances et sculptures. Elle propose un livre d’une poésie inouïe comme ceux précédemment réalisés, « Cela une volta », pour l’exposition de groupe à la galerie Edouard Escougnou.
L’objet livre est un objet central dans mon travail. Mes oeuvres révèlent l’histoire d’un lieu, son environnement naturel, sa culture et sa communauté. J’invite souvent le public à participer au don de livres ou à participer à la création. Cela permet à l’œuvre d’être à la fois une expérience collective et une installation sculpturale. Les livres reviennent à leur source naturelle, et racontent l’histoire entre la diversité de la nature et de nos sociétés. Les livres provenant de divers sujets et langues montrent l’importance de vivre en harmonie malgré nos différences, tout comme les divers arbres dans la forêt. Les matériaux naturels tels que les pétales, les feuilles et les ailes de papillon sont également des objets que j’utilise dans mes sculptures de livres naturels et dessins. Mon travail de performance vient de ma pratique en tant que ballerine, je combine la danse et l’installation pour explorer davantage notre lien avec la nature.
Les livres organiques créés pendant le confinement racontent l’histoire intime de l’artiste Rachel Marks cloîtrée dans son atelier. Une réflexion sur le monde végétal s’est mise en place : les plantes et les arbres sont par définition statique, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent se déplacer ni se mouvoir dans l’espace. Pendant le temps suspendu du confinement, l’artiste a éprouvé une sensation physique similaire à l’enracinement d’un arbre. Son corps est devenu plante, figée dans le sol. À travers les pages de ses livres organiques, Rachel Marks déploie une écriture rédigée dans un langage propre à la nature, particulièrement celui de la forêt qui garde la sensualité d’une vie cellulaire mystérieuse et souterraine.
J’estime que l’art doit être utilisé pour améliorer le monde et mettre en lumière l’importance de notre terre. Par mon travail, j’encourage mes spectateurs à comprendre leur place dans la nature ».