Paris, mai 2018 – Sotheby’s lève le voile sur la collection Quidam de Revel dédiée à la mode et la haute couture, qui sera mise en vente le 5 juillet 2018 à Paris. Réunis par Emmanuelle et Philippe Harros, 160 modèles, bijoux et accessoires datant des années 1930 à 2000, offriront un riche panorama des créations les plus emblématiques des couturiers qui ont marqué l’histoire de la mode. La galerie Charpentier sera pendant quelques jours le nouvel écrin de ces modèles conservés à l’abri des regards pendant ces vingt dernières années.
Si on ne présente plus Quidam de Revel, ce nom est sur toutes les lèvres des esthètes éprises de mode, Emmanuelle et Philippe Harros qui œuvrent derrière cette marque, ont toujours cultivé la discrétion. Depuis vingt ans, nombreuses sont les pièces de musée, icônes de la mode et accessoires du XXe siècle qui ont ainsi été choisis et conservés par le couple. Chaque pièce a été choisie pour sa qualité, son originalité et son histoire.
Aujourd’hui, désireux de faire revivre leur collection, Emmanuelle et Philippe Harros confient à Sotheby’s la vente d’une partie de leur collection réunissant mode féminine, bijoux et accessoires griffés par les plus grands couturiers, au premier rang desquels Madame Grès, Elsa Schiaparelli, Hubert de Givenchy, Yves Saint Laurent, Pierre Cardin, André Courrèges, Paco Rabanne, Azzedine Alaïa, Comme des Garçons, Yohji Yamamoto et Martin Margiela.
Sotheby’s est fière aujourd’hui d’accompagner ces collectionneurs passionnés et inconditionnels qui s’inscrivent dans un rôle de transmission. Grâce à cette vente, Quidam de Revel offre à ces vêtements et accessoires une nouvelle vie, un nouveau propriétaire et se fait le héraut d’un monde où le raffinement rencontre l’intemporel.
Cet réservera de belles surprises : pièces uniques, toutes porteuses d’histoire, toutes créateur.
Parmi les modèles les plus attendus, une robe mythique de 1967 composée de plaques de métal, matériau radicalement nouveau avec lequel Paco Rabanne bouleverse les codes de couture de l’époque (estimation : 6.000-8.000€).
Le fil d’Ariane de ce défilé sera le vêtement-bijou, pièce symbolique d’un artiste ou d’une période, caractérisée soit par la préciosité des matières, un détail raffiné ou une couleur chatoyante.
La Saharienne qu’Yves Saint maitresse de ses collections (estimation : 1.500-2.500€).
La robe à tournure et motifs d’élégantes promenant leur caniche de la légendaire collection, présentée en 1939, année du Cinquantenaire de la Tour Eiffel, dans laquelle Elsa
Schiaparelli revisite la Belle Epoque (estimation : 6.000-8.000€).
La vente proposera douze modèles de Madame Grès, en particulier la robe longue en jersey de soie plissé, le bustier orné de différentes teintes de rose, 1975, dont
Pierre Cardin sera également à l’honneur avec une quinzaine de modèles originaux, dont un manteau croisé effet chasuble en cuir et breitschwanz noirs (estimation : 2.000-3.000€) ou les combinaisons tricot accompagnées de bijoux sculpturaux (estimation à partir de 2.000 €).
D’autres illustrent les collections inspirées par des œuvres artistiques comme le manteau entièrement brodé de motifs de fleurs créé par Hubert de Givenchy pour sa collection Printemps- Eté 1973 qui pourrait être inspiré de l’Impressionnisme et du Pointillisme (estimation : 3.000-4.000€). Le collier Elsa Schiaparelli en rhodoïd sur lequel courent des insectes en métal irisé qui, s’il s’inspire de Botticelli, est empreint de Surréalisme (estimation : 15.000-20.000€). Un modèle identique ayant appartenu à Millicent Rogers est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York.
Afin de parfaire ce défilé, le catalogue comprend également des accessoires et des bijoux encore très actuels : un imposant collier en métal chromé que Pierre Cardin conçoit au début des années 1970 (estimation : 1.500-2.500€) ; ou le plastron en dentelle et strass créé par John Galliano en 1998 pour Christian Dior (estimation : 1.000-1.500€).
Les pièces plus contemporaines font preuve de raffinement comme la robe fourreau en velours noir orné d’un large décolleté corbeille garni de fleurs voluptueuses par Thierry Mugler, 1987 (estimation : 2.000-3.000€). Un modèle similaire est dans les collections du musée des Arts Décoratifs à Paris. La robe de mariée bain de soleil en satin de soie ivoire où Martin Margiela (2006) mêle l’ingéniosité à une certaine folie (estimation : 2.000-3.000€).
Emmanuelle Harros, collectionneuse, a insufflé à son mari Philippe Harros, alors antiquaire, la passion du vêtement vintage de luxe. Ensemble, ils ouvrent en 1999 une boutique conceptuelle à Paris, sous la marque Quidam de Revel, mêlant design et mode, avant de s’installer en appartement dans un cadre discret propice à recevoir sur rendez-vous. La marque devient rapidement une référence pour les professionnels de la mode, du cinéma, de la publicité à la recherche d’une pièce rare. Pour constituer leur collection, Emmanuelle et Philippe Harros visitent inlassablement les brocantes ou les antiquaires et voyagent beaucoup pour toujours garder l’esprit libre et ouvert.