Construite en 1880 par Antoine Brutus Menier à des fins de production laitière par l’architecte Jules Saulnier avec une forme typique de l’époque (halles de Paris) : un quadrilatère avec une halle centrale, une charpente métallique et un remplissage de briques. Devenu centre culturel en 1976, elle regroupe une scène nationale dédié aux spectacles vivants, un centre d’art et un cinéma. Sa programmation artistique confronte l’art contemporain à d’autres disciplines artistiques, mais également au champ politique et social. Le centre d’art contemporain propose également des visites d’expositions, des ateliers à destination des enfants et des temps forts tels que le festival Performance Day depuis 2016.
Jusqu’au 24 juillet, le centre présente une exposition collective, avec des artistes invités qui investissent chaque espace et proposent leur vision d’une ville imaginaire, imprégnée de leurs représentations sensibles et intellectuelles de la civilisation. Elles et ils imaginent des sociétés fictives dans lesquelles la ville peut être utopie urbaine, reflet d’une véritable citée rêvée ou a contrario dystopie, où les dérives potentielles de la ville qui nous enserre sont exacerbées. C’est aussi une manière d’injecter de la fiction dans la réalité urbaine pour inventer de nouveaux possibles, renouveler le narratif et la réflexion que l’on porte sur l’écosystème ville. Inventer les villes de demain…
L’exposition se déploie dans le centre d’art, se propage à l’extérieur, avec des productions spécifiques à l’image de nos villes organiques, éternels chantiers. Elle se nourrit de l’histoire des utopies de la cité dont un florilège subjectif est présenté dans le cabinet des utopies. Celui-ci innerve le palais des villes imaginaires dans chacune desquelles Alain Bublex, Nicolas Daubanes, Louisa Raddatz, Capucine Vever et Filipe Vilas-Boas nous plongent. Le Palais des villes imaginaires se prolonge avec Rêver la ville, une forme expérimentale pensée et co-construite par Fabrication maison avec des habitants du territoire au fil des mois de l’exposition.