Avec son exposition « Le temps de peindre », Monique Frydman présente un dialogue entre des toiles d’époques différentes. A voir absolument à l’espace Commines et en permanence à la galerie parisienne …. Interview dans son atelier en compagnie du photographe Jean-François Gaté.
Que représente pour vous la peinture ?
La peinture est un langage unique, une perception qui est une forme de connaissance du réel.
Pourquoi avoir choisi pour titre de l’exposition « Le temps de peindre » ?
Dans la pratique du peintre, il y a la mise en place d’un temps totalement différent. Pour cette exposition, j‘avais envie de montrer des oeuvres des années 1988 et 1989 et d’autres de 2018, parce qu’en fait, il n’y a pas de temps chronologique mais la construction d’une oeuvre qui se construit petit à petit, par boucle. Ce sont des toiles qui ont un lien. C’est en les revoyant que j’ai eu envie d’un dialogue, de m’interroger sur ce que cela avait apporté de nouveau pour moi dans ce travail.
Vous travailler la couleur avec le geste ?
Pour moi, il y a aussi une intelligence de la main qui est très particulière. Je ne cesse de m’émerveiller sur cette intelligence là. Qui n’est ni rationnelle, ni dogmatique. Il y a une subtilité du rapport entre la main et l’outil qui si vous restez perméable à ce qui se passe vous amène dans des lieux auxquels vous ne vous attendez pas du tout. Il faut la cultiver sans être dans la naïveté.