À Milly, après le tournage de La Belle et la Bête, en 1947, Jean Cocteau (1889-1963) a trouvé un refuge, loin de l’agitation parisienne, où il vivra jusqu’à la fin de ses jours. L’artiste a créé pour lui et ses amis, un univers qui lui ressemble : éclectique, mystérieux et poétique. Découvrez le monde enchanté du créateur qui était à la fois cinéaste, poète, romancier, dessinateur… Cette dernière demeure, acquise et restaurée grâce entre autre au mécénat de Pierre Bergé, Jean Cocteau l’a décorée avec les conseils de son amie, la décoratrice Madeleine Castaing. Le bâtiment est entouré d’un jardin botanique est couvert, selon les saisons, de roses, de freesias, et d’hellébores. Découvrez l’exposition consacrée au Bestiaire enchanté de cet homme qui peupla sa maison de figures animales.
Pour l’été, le musée accueille également l’exposition « Parade ». Car toujours en quête de modernité, Jean Cocteau crée le ballet Parade en 1916, qui lui a été commandé par Serge de Diaghilev, promoteur des Ballets russes à Paris au début du XXe siècle. Pour Cocteau, il s’agit de relever le défi que lui a lancé Diaghilev, soucieux d’épouser l’avant-garde : « Étonne-moi ! ». À 28 ans, à peine rentré du front de la guerre de 14-18, Jean Cocteau a l’idée d’un spectacle total, mêlant la danse, la peinture, la plastique et la mimique. Ce ballet, comme Le Potomak, s’inscrit en rupture avec son œuvre poétique d’avant 1914. Profondément inspiré de l’univers du music-hall, le spectacle se veut une parade, qui se déroule devant le décor d’un théâtre forain : un prestidigitateur, un couple d’acrobates et une petite américaine effectuent des prouesses pour convaincre la foule d’entrer dans le théâtre, en faisant sa propre réclame : c’est la parade, et c’est Parade !
L’exposition fait écho au projet de restauration du rideau de scène mené par le Centre Pompidou à l’Opéra de Massy. Elle sera itinérante à partir de novembre 2022.