Belgo-russe, fils de l’union des terres d’Asie Centrale et du cœur de l’Europe, Marcin Sobolev, néet vivant à Bruxelles, dessine, peint, sculpte. Et s’il flirtait avec les signes figuratifs comme l’a fait Miro à ses débuts, il se laisse désormais emporter par l’action. Il y a deux ans encore, il schématisait, géométrisait, quadrillait souvent la surface. Aujourd’hui, dans l’atelier qu’il occupe en bordure de forêt, toujours animé par une même palette reconnaissable entre toutes, nourrie de couleurs claires et lumineuses, l’esprit et la main se libèrent pour donner libre court à une nouvelle surface, un éclatement de la matière. Dans les blancs travaillés à l’infini, il mélange ses couleurs. Les teintes ne sont plus posées, elles deviennent mouvement, signe, graphisme. Cy Twombly s’est penché sur son épaule… Son geste devient furtif. ll gratte, frotte, rature. Des graffitis apparaissent, parfois effacés. Son œuvre toujours merveilleusement poétique se libère. Pour un envol vers un nouveau cycle. Dans les plus purs tressaillements de l’être. Anne Kerner.