L’exposition Love Hotel s’ouvre comme un livre de voyage, une correspondance visuelle entre la Galerie du Jour agnès b. et le regard aiguisé de François Prost. Au fil des routes sinueuses du Japon, de Tokyo à Shikoku, le photographe capture des façades de Love Hotels, ces refuges d’intimité, témoins d’un monde souvent voilé.
Chaque image, vibrante de couleurs et d’ombres, révèle un Japon méconnu, où l’ordinaire se mêle à l’insolite. Les enseignes usées par le temps, les architectures fantasques, tels des souvenirs d’un rêve éveillé, dressent un portrait singulier d’une culture en mouvement. Ces lieux, conçus pour abriter les émois furtifs des couples, interrogent les dynamiques sociales d’un pays où l’amour cherche sa place entre les murs étroits du quotidien.
Prost nous entraîne à travers des paysages variés, des métropoles tentaculaires aux campagnes silencieuses, où chaque Love Hotel devient un miroir des aspirations humaines. Ils sont les témoins d’une histoire complexe, entre tabous et modernité, évoluant au gré des mœurs. Dans ce voyage pictural, l’intime et le collectif s’entrelacent, et l’architecture s’affirme comme le reflet des pratiques culturelles, une ode à la quête de sens au cœur de la vie.