Il a reniflé les arbres avec son père quand il était enfant. Il les a caressés. Aimés. Pour toujours. Puis un oncle lui enseigne les rudiments de la peinture. Le voilà à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Louis Nallard et de Pierre Alechinsky. Lionel Guibout se tourne vers l’abstraction. Les Mythes grecs et la mythologie, les hauts-reliefs du grand autel de Pergame l’emportent dans une passion intense pendant plusieurs années. Mais la nature le reprend. Comme une amoureuse folle qui l’embrasse éternellement, sensuellement, pour qu’il ne la quitte plus. L’artiste, conquit par tant de charmes, passe plusieurs années en forêt, dans ces Vosges sauvages et profondes pour nous en livrer les plus intimes secrets. Il revient avec des morceaux d’écorces, des dessins, des sculptures et des toiles où l’on s’enfonce avec un plaisir si naturel qui nous fait repérer l’odeur et sentir la puissance de la forêt. La nature aime Lionel Guibout qui le lui rend bien. Une oeuvre, une ode à Oscar Wilde.