La galerie présente régulièrement et avec bonheur la jeune artiste d’à peine trente ans aussi bien au salon Paris Photo, Drawing Now ou Art Paris Art Fair. Car Léa Belooussovitch, qui vit et travaille à Bruxelles, friande de l’actualité des médias dont elle s’inspire comme pour contrecarrer leur violence, a le talent fou d’une ravisseuse d’images qui enivrent la rétine de couleurs insensées. Incroyablement vivantes et si douces, veloutées et poudreuses. Le regard se laisse aller dans un nouvel univers vaporeux où les nuages de teintes se fondent les unes dans les autres. Il y a ici de la délicatesse et de la gourmandise. Un souvenir de joie enfantine et de tendresse réconfortante. Cette même sensualité se retrouve dans sa très belle série en noir et blanc, cette fois, « Executed Offenders » datant de cette année. Nommée pour l’édition 2016 du Prix Révélations Emerige et lauréate 2018 du prix Jeunes Artistes du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle vient d’exposer au Botanique à Bruxelles « PERP WALK » en automne 2019.
Léa Belooussovitch a répondu à nos questions en mars 2020.
Comment avez vous découvert le dessin ?
J’ai toujours dessiné et suivi des cours de dessin depuis mon enfance. D’abord par un apprentissage plutôt académique et classique, jusqu’à aboutir à mes études supérieures, à l’atelier Dessin de La Cambre à Bruxelles.
Quelle est votre définition du dessin ?
Pour moi, le dessin est un mode d’expression technique qui sert un propos de l’ordre du concept. Le choix du dessin doit être pertinent, maitrisé et en adéquation avec l’idée, pour que l’oeuvre rayonne.
Quelle est votre pratique du dessin ?
Je pratique le dessin comme un moyen qui servira le sens que je veux donner à l’oeuvre : je travaille notamment aux crayons de couleurs, au stylo bic, à l’encre, selon les différents projets. C’est une pratique récurrente dans mon travail et c’est ce que j’aime le plus faire.