L’exposition invite à suivre les voyages initiatiques de Le Corbusier, révélant une trentaine d’œuvres originales, témoins d’un parcours créatif.
En 1907, le jeune Charles-Édouard Jeanneret quitte la Suisse pour la Toscane, où fresques et architectures éveillent en lui une double sensibilité : l’analytique, avec des dessins précis à la mine, et l’émotionnelle, traduite par des aquarelles vibrantes. En 1911, le « voyage utile » l’emmène en Orient, des Balkans à l’Acropole. Ses carnets se remplissent d’observations, croquant l’essentiel des cités, entre Istanbul et Rome, interrogeant l’histoire et l’architecture. En 1929, l’Amérique latine transforme sa vision, tandis qu’en 1931 et 1933, les villes du M’zab lui révèlent la beauté des paysages et des femmes mauresques, qu’il immortalise par de nombreux dessins. Ces périples nourrissent sa pensée architecturale, chaque voyage étant une leçon et une émotion visuelle. L’exposition, riche d’originaux et de fac-similés, mêle lettres, photos et diaporamas, offrant un aperçu intime du monde qui a façonné l’architecte. Le voyage, source d’inspiration, devient ainsi le cœur vibrant de sa doctrine.