Kyle Staver ? Unique comme sa peinture ! Incroyablement vivante, dynamique, colorée. Fanatique de Rembrandt, l’artiste américaine cherche la lumière et pourrait, fascinée, disserter sur le clair-obscur pendant des heures. Mais bien plus qu’en parler, c’est le pinceau à la main qu’elle pratique cet art fascinant emportant ses compositions dans une sensualité rare. Dans la lignée des peintres figuratifs américains comme David Park, Alice Neel, Dana Schutz et Nicole Eisenman, passionnée par l’histoire de l’art, la peinture française et la mythologie, elle réinvente dans sa nouvelle série un univers merveilleusement médiéval. Avec des chevaliers au grand coeur amoureux de leurs belles. Avec des amazones, des guerrières d’un temps nouveau enfourchant cheval et taureau. Avec encore un bon samaritain prenant dans ses bras une femme d’une nuditée subtilement poudrée. « La matière joue d’un clair obscur voluptueux, écrit l’artiste Marc Desgranchamps, les corps de femmes et d’hommes s’y entremêlent entre conflit, séduction, rage et plaisir. Des animaux apparaissent, à l’allure d’anges gardiens ou de monstres infernaux, leur monstruosité tempérée par leur aspect grotesque ou comique. C’est un monde du paradis perdu bouleversé par les peurs d’aujourd’hui, mais des peurs tenues à distance par une mise en scène picturale qui provoque la joie plutôt que l’effroi ». Le regard de l’artiste a tout dit. Kyle Staver est une grande peintre qu’il faut découvrir. Absolument.
