Julien Serve est plus qu’un grand dessinateur. Sa main ne trace pas en virtuose, mieux, elle touche directement l’indicible et retient, dans l’instant, l’oeil, l’esprit et le coeur.
Deux courbes livrent un baiser, une étreinte. Pire, un ravissement. On ne voit presque rien mais pourtant tout est là. L’émotion pure, le « sentant-sensible » et le « touchant touché » dont parle si bien Merleau-Ponty.
Diplômé de l’Ecole nationale supérieure d’art de Cergy, représenté par la galerie Analix Forever à Genève, Julien Serve réalise des séries au crayon et à l’aquarelle. Elles sont intimes et fragiles. Mais sous leur délicatesse, c’est toute l’histoire, la société et les relations humaines qu’il dévoile. Et ses mains, ses corps, qu’il partage dans des installations et dans des livres comme en ce moment avec la parution de « Pour Parler » en collaboration avec Frank Smith aux Editions Créaphis et dès que possible, les merveilleuses « Divagations amoureuses » à la galerie Ségolène Brossette, avec un commissariat de Madeleine Filippi, caressent l’âme.