3 Artisanats présentés :
– Atelier DAIKURA / Céramique de Bizen
Etablis en 2011, les artisans de l’Atelier DAIKURA créent des objets en céramique à Bizen dans la préfecture d’Okayama.
Les céramistes de Bizen sont porteurs d’un héritage ancestral riche de plus de 1.000 ans, la céramique de Bizen ou bizen-yaki fait partie de l’un des six fours les plus anciens du Japon.
Chaque pièce faite à la main est cuite dans un four avec du bois de pin.
Aucun émail n’est utilisé pour ces créations de céramique issues de la terre et du feu, dont l’aspect des couleurs et des motifs dépend de leur emplacement dans le four durant la cuisson.
DAIKURA propose des créations en céramique (carafes, tasses, coupes, vases…) réalisées dans un esprit contemporain, afin que cet artisanat d’exception puisse perdurer durant des décennies ou même encore des siècles.
– Atelier HAKURYUAN KATSUYAMA / Tapisserie de soie Tsuzuré-Ori
Le tissage de la tapisserie « Tsuzuré-Ori » s’effectue par l’artisane qui dessine une image ou un motif en grattant des fils colorés avec son ongle limé en dents de scie, utilisé comme un peigne.
Entièrement réalisée à la main, cette technique bien spécifique est similaire à celle de la Manufacture des Gobelins, mais elle est plus délicate en raison de ses fils très fins.
En raison de la subtilité de ses motifs, seulement quelques centimètres de fils de soie peuvent tissés par jour.
Cette technique traditionnelle pratiquée depuis la fin du 15e siècle entre dans la catégorie du tissage d’excellence « Nishijin-Ori » qui utilise de la soie, ainsi que des fils d’or et d’argent
Fondé à Kyoto en 1977 et désormais dirigé par l’artisan de la 2e génération, l’Atelier HAKURYUAN KATSUYAMA a pris son nom actuel en 1987. Il remporte chaque année de nombreux prix.
Ses créations extrêmement délicates sont réalisées sur mesure à la commande, teints préalablement et permet de fabriquer des tissus de kimonos, des ceintures obi et les tuniques de cérémonie « Késa » des moines bouddhistes.
– Atelier TOMITA SOMÉ – KOGEI / Teinture sur soie à petits motifs
L’histoire du Tokyo Somé Komon remonte à l’époque Muromachi (14e-16e siècle) avec les armoiries familiales des samouraïs réalisées sur de la soie avec une teinture qu’accompagnent de tout petits motifs imprimés à l’aide de pochoirs en papier appelés Katagami.
Porteur d’une tradition de 600 ans, le Komon (ou teinture à petits motifs) actuel, moderne et sophistiqué, est toujours porté de nos jours à l’occasion de cérémonies.
Fondé en 1882, l’Atelier TOMITA SOMÉ-KOGEI fabrique depuis 200 ans le Tokyo Somé Komon, technique traditionnelle de teinture de kimonos.
Il est actuellement géré par Tomita Atsushi, maître-artisan de la 4e génération, détenteur de ce savoir-faire d’exception.
Le processus de fabrication qui comporte 8 étapes dont la préparation de la pâte de couleur, la teinture de motifs, la teinture, le passage à la vapeur, lavage et séchage.
En 2012, l’Atelier a lancé la marque SARAKICHI qui comporte des foulards, pochettes pour vestes, cravates, nœuds papillon ; il collabore régulièrement avec des designers japonais et internationaux.
Il souhaite apporter une nouvelle perception du Komon grâce à une touche contemporaine, tout en utilisant la même méthode de teinture ancestrale pour ses créations de haute qualité, raffinées et absolument uniques.
Depuis octobre 2016, l’ESPACE DENSAN (situé à Paris 1er) fait connaître la richesse des nombreuses créations d’excellence de l’artisanat japonais sélectionnées par DENSAN, en lien avec le Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie au Japon (METI).
A Tokyo, l’association DENSAN qui fut fondée en 1975 avec le soutien du METI, dispose d’un espace d’exposition, le « Japan Traditional Crafts Aoyama Square ».
A Paris, les créations présentées sont renouvelées régulièrement et des artisans viennent spécialement du Japon afin de partager l’héritage multiséculaire du savoir- faire associé à leur région, et qu’ils savent appliquer avec virtuosité à la vie moderne.
En s’appuyant sur un programme du gouvernement visant à favoriser l’artisanat traditionnel, en 2018 le METI a opéré une sélection sur tout l’archipel pour désigner 230 catégories d’objets parmi des milliers.
Pour intégrer cette rigoureuse sélection, les objets artisanaux doivent répondre à plusieurs critères d’exigence :
avoir une utilisation dans la vie quotidienne, être fabriqués à la main selon des techniques traditionnelles et des matériaux restés inchangés depuis au moins 100 ans, et bénéficier d’une certaine envergure régionale pour leur fabrication (impliquer 10 entreprises ou 30 personnes au minimum).
Ces objets sont répertoriés en différentes catégories : papier washi fait à la main, céramiques, laques, objets en bambou et en bois, objets en métal et en verre, tissus, objets pour l’écriture…
Depuis toujours, l’artisanat a occupé une place importante dans le quotidien des Japonais. Son utilisation dans la vie de tous les jours a permis la transmission des savoir- faire et contribué à son évolution tout en s’adaptant au mode de vie de l’époque.
Si l’industrialisation est devenue le principal mode de production dans la plupart des pays du monde, minimisant ainsi le travail fait à la main, on constate en revanche une forte demande axée vers une recherche d’originalité et de qualité, ce que continue à offrir la création artisanale.
En tant qu’ambassadeur du projet, DENSAN propose les créations d’excellence de l’artisanat du Japon à Paris, capitale européenne de l’art et de la mode, sous son label qui représente « l’artisanat japonais à travers son histoire, son raffinement et son originalité, mêlant esthétisme et fonctionnalité ».
L’ESPACE DENSAN en est la vitrine destinée aux professionnels pour le B to B comme au grand public, afin de promouvoir le travail des artisans japonais qui souhaitent se faire connaître à l’étranger.
Pratiqué dans toutes les régions de l’archipel, l’artisanat occupe depuis toujours une place importante dans la vie des Japonais. Le design subtil de ses créations d’excellence et son utilisation dans la vie quotidienne ont permis la transmission de savoir-faire souvent multiséculaires, contribuant ainsi à son évolution vers le mode de vie actuel.
En liaison avec DENSAN (Association pour la promotion de l’industrie des artisanats traditionnels japonais), une exposition, des conférences-démonstrations ainsi que des ateliers d’initiation seront organisés à la MCJP pour mettre en lumière 3 types d’artisanat traditionnel et leurs techniques d’excellence toutes réalisées à la main :
Bizen-yaki (Céramique de Bizen)
Tissage Nishijin-ori (Tsuzuré-Ori )
Teinture Tokyo Some Komon (Teinture Komon)
Vendredi 21 septembre
Ateliers de Teinture sur soie « Tokyo Somé Komon » à 16h30 et à 18h30, Salle de réception (niveau 5) / Tarif 20 € / Durée environ 1h
Le Tokyo Somé Komon est une teinture traditionnelle avec de tous petits motifs imprimés sur de la soie à l’aide de pochoirs en papier appelés « Katagami ». Après une présentation sur son aspect culturel et technique, le maître-artisan Atsushi Tomita proposera de réaliser un set de table après avoir choisi un motif de fleur parmi les 12 associées à chaque mois de l’année.
Samedi 22 septembre
Conférences – démonstrations « Céramique Bizen-yaki » à 13h30 et à 15h30. Salle de cours 2 (Niveau 1) / Tarif 15 € / Durée environ 1h
La céramique Bizen-yaki est fabriquée dans le département d’Okayama depuis 1.300 ans. Sans glaçure ni décor peint, ce sont des flammes à 1.300° qui créent les motifs de ces pièces uniques. Le grand maître-artisan Shuzo Ogawa, détenteur de ce savoir-faire multiséculaire, vous présentera l’univers de cette beauté façonnée par la nature et créera des œuvres in situ sur un tour de potier, une occasion exceptionnelle. Une pièce unique d’une tasse en céramique de Bizen sera offerte à chaque participant.
Conférences – démonstrations à 17h
« Le tissage Nishijin-ori » et « La teinture sur soie Tokyo Somé Komon »
Petite salle (rez-de-chaussée) / Entrée libre sur réservation / Durée 1ère et 2ème parties environ 2 heures.
– Né à Kyoto, le Nishijin-ori qui utilise de la soie, des fils d’or et d’argent, est l’un des tissus traditionnels les plus représentatifs du Japon, caractérisé par sa beauté sophistiquée. Le tissage de la tapisserie « Tsuzuré-ori » s’effectue par l’artisane qui dessine une image ou un motif en grattant des fils colorés avec son ongle limé en dents de scie. Son histoire et sa technique seront présentées par Yoko Katsuyama, suivi d’une démonstration de tissage avec un métier à tisser.
– Le Tokyo Somé Komon est une teinture traditionnelle avec de tous petits motifs imprimés sur de la soie avec des pochoirs en papier appelés « Katagami ». Plusieurs milliers de Katagami sont utilisés pour créer la beauté d’un motif unique et contemporain.
Atsushi Tomita, maître-artisan de la 4e génération de l’Atelier Tomita Some-Kogei fondé en 1882 à Tokyo et un représentant de la marque Beauvillé, créatrice de linge de maison haut de gamme (Manufacture d’Impression sur Etoffes en Alsace), dialogueront sur leurs savoir-faire respectifs pratiqués au Japon et en France.