Pour sa huitième édition, le Salon a ppr oc he crée par Emilia Genuardi, prend de l’ampleur. Comme chaque année, 16 solo-shows d’artistes français et internationaux envahissent le très bel hôtel particulier où vécu Molière, rue de Richelieu, au coeur de Paris. Parmi les artistes présents, nous avons choisi de vous présenter l’oeuvre d’Isabelle Chapuis dévoilé par la galerie Analix Forever de Genève. Interview par Anne Kerner.
D’où est partie la série que vous présentez à Approche ?
Sur l’idée de Barbara Polla qui m’a proposé de participer à a ppr oc he, je suis partie en résidence de création cet été pour produire la série dont une partie des oeuvres vont être montrées au salon.
De quoi s’agit-il ?
Ce sont pour la plupart des photos du Rhône sur lesquelles j’ai peint avec de la terre. J’ai réalisé une succession de lavis terreux qui sont gorgés d’eau. Quand ils sèchent, je suis face à un champ de poudre, un peu comme du pastel. J’ai aussi mélangé la terre à de la gomme arabique et redessiné par dessus avec de la sanguine. C’est un travail totalement expérimental.
Que transmettez vous avec ces oeuvres ?
Il y a dans ces images un double mouvement de mort et de renaissance. J’ai découvert que pour toucher des espaces immatériels, il faut toucher la matière de façon très concrète. C’est ce double mouvement que je pratique. Enfouir et planter, pour faire renaitre. C’est ce symbole là que j’essaie de transmettre. D’où le titre de ce travail « Terre éther ».
Vous travaillez de manière aussi plus écologique ?
J’ai commencé à sentir une forme de saturation à tout corpus d’images. Les photographies sur lesquelles j’ai peintes sont des images d’archives. J’ai décidé de travailler de manière plus écologique sur l’existant.