Incontournable dans une ballade Off, l’hôtel SO/ Paris place l’art au cœur de son identité.
L’hôtel SO/ Paris, situé dans l’ancienne préfecture de la capitale mêlant architecture brutaliste des années 1960 et création contemporaine, donne carte blanche à l’artiste franco-danois Victor Cord’homme pour une installation in situ dans son lobby. Cette œuvre, imaginée en collaboration avec le curateur Stefano Vendramin, fondateur de la plateforme d’art STRATA, sera visible du 6 octobre au 9 novembre 2025. Cet établissement abrite plus de 120 œuvres, dont la fascinante installation The Seeing City, conçue par Olafur Eliasson et le Studio Other Spaces, perchée aux 15e et 16e étages du bâtiment. Lauréat du Prix Art Eco-Design 2024, Victor Cord’homme présente une installation florale, cinétique et ludique, composée de trois œuvres qui interagissent non seulement entre elles, mais aussi avec leur environnement et les visiteurs de l’hôtel. Une expérience immersive à ne pas manquer !
Interview de Victor Cord’homme :
Comment avez-vous pensé cette exposition pour le lobby de l’hôtel SO/ Paris ? Quel est le message que vous souhaitez porter à travers cette exposition ?
Ce sont ces endroits de passage, les hôtels, les gares, les parcs et lieux de rencontres qui permettent de repenser les possibilités et la poésie, hors du quotidien. Ce sont des espaces ouverts. Avec l’hôtel je voulais surtout ici porter le message du dialogue amoureux, de cette part de hasard qui y participe dans ce type de lieux. Et l’hôtel, mais surtout le lobby, font partie dans l’imaginaire collectif de ces lieux de rencontres possibles entre deux personnes qui s’aiment.
Pourquoi tenez-vous à cette part de ludique dans vos œuvres ?
J’aimerais pouvoir m’adresser autant aux enfants qu’aux adultes. Je ne souhaite pas davantage participer à cette distinction quand l’art contemporain est déjà difficile d’accès aujourd’hui. Mon objectif est de faire des œuvres pour tout le monde, qui n’a pas forcément besoin d’être initié à l’art contemporain. Certes si mes œuvres peuvent amener à réfléchir, donner à penser, elles peuvent aussi offrir un moment d’évasion, de jeu, d’imagination.
Vous dites vouloir « donner aux objets une existence à part entière », pourquoi cela, quelle importance revêtent-ils selon vous ?
Quelque part, j’aime les objets, ce sont les personnages principaux dans mes pièces (comme les chaises Ikea, les marguerites ou les bulldozers) et j’aimerais leur donner une vie, un pouvoir. Ces objets ne sont pas simplement « utiles », il faudrait que l’outil ne soit pas toujours relégué au second plan par rapport à l’humain. Ils peuvent être des personnages qui racontent aussi une histoire, à travers les personnes qui s’en servent, mais aussi à travers l’énergie dont ils sont les acteurs et les relais.