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Le toit de la Grande Arche, perché à 110 m de hauteur à la Défense, s’ouvre à nouveau au public le 1er juin, offrant la plus belle terrasse du Grand Paris. Jean-François Leroy, fondateur du Festival Visa pour l’Image – Perpignan, assure la direction artistique de ce nouveau lieu d’exposition. Il y programme, chaque trimestre, l’exposition d’une figure majeure du photojournalisme ou d’un jeune talent en devenir, témoin de notre époque. L’Arche du Photojournalisme se voulant au cœur de l’actualité, l’espace dispose de 200 m2 supplémentaires permettant de présenter des expositions de courte durée liées aux problématiques du moment. |
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Jean-François Leroy donne la primeur de ce nouveau lieu à Stephanie Sinclair, photojournaliste américaine. |
Stephanie Sinclair
Née en 1973 à Miami, aux États-Unis, Stephanie Sinclair documente la violence de la guerre, comme en Irak dont elle suit le début du conflit, ou en Afghanistan.
Depuis 15 ans, elle parcourt aussi le monde pour révéler la brutalité des mariages forcés d’enfants, une pratique qui touche beaucoup de cultures, sociétés et religions. Tout commence lorsqu’elle constate en 2003, en Afghanistan, que certaines fillettes préfèrent s’immoler plutôt que d’être mariées de force dès 9 ans à des hommes beaucoup plus âgés. Dès lors, Stephanie Sinclair se consacre pleinement à ce projet, et crée en 2012 une organisation à but non lucratif, Too Young To Wed, qui s’attache à protéger les droits des petites filles et empêcher ces mariages d’enfants. L’ONG Too Young To Wed est un prolongement direct d’un reportage qu’elle a réalisé pour National Geographic, Child Brides, résultat de huit années de travail en Afghanistan, au Népal, en Éthiopie, en Inde et au Yémen.Plus que journaliste témoin, Stephanie Sinclair devient actrice engagée dans une cause qui lui est chère.
Le Photojournalisme
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Jean-François Leroy a sélectionné plus de 150 photos, présentées dans des formats différents, ainsi que 6 vidéos d’entretiens que Stephanie Sinclair a menés avec de très jeunes filles, dans plusieurs pays, permettant d’appréhender le sujet dans toute sa complexité. Caractéristiques de sociétés où les hommes ont tous les pouvoirs, les mariages d’enfants répondent également à des nécessités économiques où la femme est un bien négociable. Les conséquences sanitaires et sociales de ces unions sont dramatiques. C’est ce destin de millions de femmes que Stephanie Sinclair révèle. « Photographiquement, c’est intelligent. D’un point de vue journalistique, c’est passionnant. Humainement, c’est indispensable », déclarait Jean-François Leroy en 2012, à Perpignan, où il dévoilait une petite partie de cette enquête au long cours. De nombreux prix confirment cet exceptionnel travail, dont trois World Press Photo et trois Visa d’or. Une partie de ce reportage a été exposée aux Nations unies (2012, 2014), à la biennale du Whitney Museum de New York (2010) ou à Visa pour l’Image – Perpignan (2010, 2012). |