Interview de François Tamisier, commissaire de l’exposition.
Qui est Gao Bo ?
Gao Bo est un artiste chinois né en 1964 dans le Sichuan, dans l’est de la Chine. Il a bâtit sa personnalité en tant qu’artiste autour de sa colère du monde à être beau. Très vite il est entré aux Beaux-Arts et s’est intéréssé à la force de la photographie comme étant un média pour s’exprimer. Il a vite largement dépassé le cadre de la photographie pour en faire un outil de communication, de réflexion.
Quel travail fait-il ?
Dès les années 2010, il s’est retiré pour rendre visible la douleur du monde. Il doit ainsi explorer tout ce qui est dans l’univers, aussi bien la musique, l’opéra et les concerts qu’il apprécie énormémént.… Les créateurs chinois ne sont pas spécialisés dans un seul domaine. Ils créent une oeuvre d’art totale. La pensée universelle revendique moins le droit à l’auteur et la marchandisation de l’art.
Quels sont ses sujets ?
En 2008, il laisse tomber le design pour exercer sa réflexion de manière plus pointue, plus libre de toute contrainte pour libérer sa colère. Une forme d’apaisement se met alors en place que l’on peut admirer dans la dernière salle de l’exposition. Son travail tourne autour de l’humain. Dans la dernière salle, il présente une oeuvre de 14 mètres de longueur en trois volets dont Requiem et Naissance du Requiem. Il y a aussi une toute petite oeuvre qui rend hommage à sa mère qui a pris à 33 ans la décision de disparaître partiquement devant lui. Ainsi toute son oeuvre se pose la question de la vie, de l’amour, de la disparition et de l’apparition.
Quel est le parcours de l’exposition ?
Le parcours est thématique et lié aux espaces de la MEP. Les 5 grandes salles de la MEP correspondent aux thématiques qui s’enchaînent. Gao Bo met le visiteur directement face à l’oeuvre comme si nous étions dans l’atelier de l’artiste. Ici l’espace est beaucoup plus intimiste mais nous ne pouvons échapper à ses oeuvres et au regard de ses personnages car elles vont carrément du sol au plafond.On s’immerge. C’est le principe même de l’exposition.