Catherine Henriette termine son examen de maîtrise en chinois. Mais elle se rend compte, comme souvent, qu’elle ne maîtrise rien, que les mots flottent, vagues et inaccessibles. Alors, elle part. La Chine l’attend, un pays de promesses et d’échos. Elle cherche sa voie, perdue au milieu des tourments d’une société qui s’industrialise. Là-bas, c’est la photographie qui l’attrape. Une passion qui surgit lentement, comme une révélation. À travers l’objectif, sa sensibilité se déploie. Sa solitude, au lieu de la paralyser, devient son alliée. Elle trouve une force dans l’indépendance ; son Leica noir est son bijou, son trésor, plus précieux que l’or. Elle passe de l’ANPE à l’AFP, un chemin tortueux, mais elle avance. Elle parcourt le monde, l’œil affûté. Elle capture des moments, mêlant la grandeur aux détails, comme une écriture visuelle. Elle reçoit le Prix de La Photographie en 2013, comme une reconnaissance silencieuse de sa quête, de cette beauté dans l’ordinaire.