L’un est prince, l’autre révolutionnaire. Alors que le jeune Maharajah d’Indore s’offre un palais hors-norme dans les années 1930, Fidel Castro « libère » la publicité dans les années 1960.
Deux expositions palpitantes ont envahis les murs des Arts décoratifs. La première est consacrée à l’incroyable personnage visionnaire S.A. Le Maharajah d’Indore Yeshwant Rao Holkar II (1908-1961). Diplômé du prestigieux Christ Church College d’Oxford, le jeune homme passionné d’art se fait construire une demeure privée, un véritable joyaux de la modernité des années 1930, où les plus grands architectes, designers, artistes internationaux furent conviés à collaborer. Le musée des Arts Décoratifs présente ainsi pour la première fois plus de 500 pièces provenant d’un palais hors norme. Pour la résidence du prince et de son épouse, illustres descendants de la dynastie des Holkar, le monde de la création entre, en effet, en effervescence et livre des oeuvres devenues iconiques. Guidé par ses brillants amis, l’architecte allemand Eckart Muthesius et l’écrivain Henri-Pierre Roché, le palais Manik Bagh, construit entre 1929 et 1933, témoigne d’oeuvres inédites de Louis Sognot et Charlotte Alix, Jean Puiforcat, Eileen Gray, Le Corbusier, Jacques-Émile Ruhlmann, Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret, du peintre mondain Bernard Boutet de Monvel ou du sculpteur Constantin Brancusi. Tous contribuent à la toute première construction moderniste d’Inde, témoignage de de la scène occidentale artistique de l’époque.
