Le galeriste Florent Maubert et la directrice du Frac Franche-Conté Sylvie Zavatta, ont si bien réussi leur exposition à quatre mains que l’on aimerait que la visite se poursuive. Leur parcours propose un dialogue entre danse et arts visuels avec des œuvres plastiques ou performatives d’artistes abordant trois problématiques : le corps-rotule, le corps-objet et le corps technologique. Une excellente connaissance dans ces domaines ont permis une promenade superbement poétique où l’on sent un rapport très intime entre les oeuvres. Le corps y est pour beaucoup. Et le choix des pièces aussi, sélectionnées aussi bien pour leur apport dans l’histoire de l’art et dans celle de la danse que pour l’émotion suscitée. Soulignons les très beaux liens entre les images de Hans Bellmer et une vidéo datant de 1887 des Frères Lumière, entre les énormes chaines et les vidéos de William Forsythe et le film d’Emmanuelle Antille consacré à sa mère, entre Erwin Wurm, Christelle Familiari et Oskar Schlemmer. Il faut citer tous les artistes car chaque oeuvre mérite son détour : Anna et Bernhard Blume, Robert Breer, Gabrielle Conilh de Beyssac, n + n Corsino, Justine Emard, Esther Ferrer, Daniel Firman, La Ribot, Agnès Geoffray, Laurent Goldring, Jürgen Klauke, Micha Laury, Senga Nengudi, Tony Oursler, Gilles Paté et Stéphane Argillet, Markus Raetz, Paul Mpagi Sepuya, Veit Stratmann.