Ce soir, Clara Benador dédicace son premier livre et invite la réalisatrice Alba Fredenand à présenter un film qui lui est consacré. Une rencontre avec ses poèmes, ses dessins, ses photographies que l’on a pu découvrir en septembre au 22, rue Visconti. Un rendez-vous avec une jeune femme exceptionnelle aux talents rares, multiples et fous.
Ses oeuvres relèvent de l’intime. Du proche et du trouble. Du lointain intérieur. Du crayon qui gratte, griffe et caresse. De l’appareil photo qui frôle le corps et capte le regard. Sa voix aussi enchante, paresse et coule. Comme l’encre de ses poèmes ou celle encore, noire de ses yeux sous l’immense paupière de porcelaine. Clara Benador vous fait partager ses rêves les plus fous et les plus profonds, ceux qui tentent de prendre forme, avec un visage, un corps, une présence. Fugitive et fugace. Juste un mouvement. Celui de l’être. Dans l’élan, juste dans l’énergie instantanée de la trace, explorant des médiums pluriels, la voilà qui cherche la nappe souterraine du langage. Etre immergée, emportée, se perdre dans le flux des signes, des mots, des images, des sons, et rapporter son expérience est sa quête du moment ! Le titre de son poème « Mort en robe longue » donne une idée de l’ampleur du romantisme, de l’élégance et de l’obsession d’absolu. Une idée du moteur de la jeune femme d’à peine 22 ans qui promet donc. Enormément.