Chen Duxi s’expose au Nouvel Institut Franco-Chinois du 18 janvier au 29 avril 2017
« Le tambour au réveil du printemps »
L’artiste chinois Chen Duxi exposera ses toiles au Nouvel Institut Franco-Chinois du 18 janvier au 29 avril prochain. Reconnu sur le marché de l’art chinois, l’artiste présentera une exposition inédite en France, 10 grandes œuvres à travers lesquelles il revisite la technique chinoise traditionnelle du lavis.
A travers le procédé du lavis, technique ancestrale chinoise consistant à délayer l’encre de Chine dans l’eau pour créer plusieurs niveaux de transparence, Chen Duxi explore la place de l’art traditionnel dans la société chinoise moderne et mondialisée. Dans son processus de création, il réinterprète la culture chinoise de façon personnelle et contemporaine, et instaure un dialogue entre le passé et le présent, le traditionnel et la modernité.
Les œuvres de Chen Duxi expriment une dualité : montagne et eau, hommes et choses. De même que les lignes qu’il trace, essentielles dans son travail, le langage pictural qu’il utilise illustre sa vision du monde, où corps et nature sont résolument liés.
Né en 1983 à Chengdu, dans la province du Sichuan en Chine, Chen Duxi est diplômé en 2006 de l’Institut des Beaux-Arts de Chengdu et en 2008 de la très renommée Ecole centrale des Beaux-Arts de Pékin. Installé depuis à Pékin, il expose régulièrement dans les musées et galeries de la ville, ainsi qu’à Shanghai à la Galerie 55, et Hong- Kong. Son travail a également été montré au MoMa de Bonn en Allemagne. En 2014, il a été en résidence à Yishu 8 Maison des Arts de Pékin, dans le cadre du programme Art 8.
La Cité internationale des arts de Paris l’a également accueilli en résidence en 2015.
Au sein leur espace exclusivement dédié aux expositions temporaires d’art contemporain chinois, le Nouvel Institut Franco-chinois valorise régulièrement de jeunes artistes, pour la plupart encore inconnus en Europe, incarnant le visage résolument moderne de la Chine d’aujourd’hui. Ces artistes sont récompensés par Yishu 8, Maison des Arts de Pékin, avec laquelle le Nouvel Institut Franco- Chinois a signé une convention de partenariat pour développer et organiser des échanges artistiques.
Interview par artvisions.fr
Pour vous, quelle image avez-vous de la société contemporaine chinoise. Comment l’interprétez-vous dans votre œuvre ?
Duxi : Je n’interprète pas directement la société contemporaine chinoise dans mon œuvre, car personnellement, les sociétés des différentes époques sont dans un circuit infini, il n’existe pas de différence radicale entre elles, je m’intéresse ainsi à tout ce qui est stable et constant dans ce circuit.
Quel matériaux utilisez-vous ? Pourquoi utilisez-vous le lavis ? Qu’est ce qui vous plaît dans le lavis ?
Duxi : J’utilise la soie, la peinture minérale chinoise, l’encre de chine et des pinceaux traditionnels chinois. L’aspect naturel et la netteté du lavis me plaisent beaucoup, c’est donc la raison pour laquelle j’utilise cette technique.
Vous établissez un dialogue entre passé et présent : de quelle manière ?
Duxi : D’une part, par la compréhension de l’unité de la loi des choses, comme la stabilité des sociétés de différentes époques dont on a parlé plus haut ; d’autre part, par l’inspiration provenant d’une compréhension actuelle des anciens œuvres sur les expériences contemporaines.
Comment se manifeste la peinture chinoise dans votre œuvre ?
Duxi : Il n’y a pas beaucoup de changement ou de différence entre les thèmes de mon œuvre et ceux de la peinture chinoise. Qu’est-ce que je peins et comment je peins, ce ne sont que des petits détails sans importance. Ce qui est essentiel, c’est pourquoi je répète ces anciens thèmes, ainsi que ma nouvelle compréhension de ces derniers.