« Quand on a la chance de présenter des artistes comme Bernar Venet, il faut leur offrir un lieu à leur mesure », confie Loïc Bénétière.
Ayant ouvert ses portes pendant les Journées du Patrimoine le 18 septembre, le nouvel espace stéphanois présente une sélection de reliefs, sculptures et œuvres sur papier de Bernar Venet. Cette exposition fera écho à celle présentée chez Ceysson & Bénétière Paris à partir du 4 septembre, « Bernar Venet. 1961 & 1963 : les origines ». Coïncidant avec les 80 ans de l’artiste, de double projet est une véritable célébration par la galerie d’une collaboration historique et majeure.
Pour Loïc Bénétière, « Cet espace de qualité muséale offrira aux artistes des grandes salles de 6 mètres de haut mais aussi d’autres aux dimensions plus classiques qui seront plutôt destinées aux arts graphiques. La logistique a été particulièrement considérée et des portes de grandes dimensions ouvrant directement dans les salles d’expositions permettront d’installer des sculptures monumentales… L’esplanade devant le lieu accueillera aussi régulièrement des sculptures.
C’est dans un rapport de force non dissimulé mais toujours tributaire des contraintes techniques que Bernar Venet interagit avec la matière. Comme il le précise : « Je propose des directions, mais en même temps je suis conduit par la barre d’acier qui résiste et ne cède pas à ma volonté de dominer. Dans ce jeu de concessions, je dois respecter l’autonomie de la barre ». Si l’on poursuit le raisonnement de l’artiste, la sculpture se pare d’une dimension chorégraphique au sein de laquelle se jouent formes et textures. Entre impulsion humaine et résistance métallique, les formes s’entrechoquent et se déploient pour parvenir à un équilibre respectueux du matériau d’origine. « Je veux que mes sculptures conservent leur masse atomique, leur rapport à la gravité, et je respecte leur particularité, leur différence, leur identité ».