On se souvient des premières foires d’Art Paris sous le Carroussel du Louvre flambant neuf. 20 ans après, le noyau de galeries parisiennes a laissé place à une foire internationale sous la nef du Grand Palais. 2018 célèbre sous la houlette de Guillaume Piens et Catherine Vausselle, un nouveau passage définitif vers le haut de gamme et l’art contemporain.
Le premier janvier, Guillaume Piens et Catherine Vausselle avaient bouclé leur salon. Déjà prêts pour accueillir les plus de 55 000 visiteurs qui prennent chaque année rendez-vous au printemps avec l’art moderne et contemporain. Les chiffres sont parlants. 35 solo shows dont 20 consacrés à des artistes français, l’invité d’honneur, la Suisse et son souffle de contemporanéité, l’édition 2018 d’Art Paris Art Fair se concentre à la fois sur sa vocation d’origine, le soutien de la scène française, et son ouverture au monde avec un invité d’honneur, la Suisse qui entraîne le salon vers l’excellence.
Guillaume Piens, directeur artistique, a fait appel au critique d’art François Piron pour réaliser un projet spécifique dédié à la scène française de 1960 à nos jours. Le commissaire a donc sélectionné parmi les plus grands artistes français ceux en marge de l’histoire dominante. Le visiteur découvre des solos shows inédits de Genevieve Asse à la galerie Oniris, Tania Mouraud chez Rabouan Moussion, Vera Molnar à la galerie La Ligne, Jean-Pierre Raynaud chez Caroline Smulders, Le Corbusier chez Mouchet & Zlotowski, François Arnal chez Sobering Gallery, et encore Pierrette Bloch, Yves Trémorin, Leonardo Cremonini…
Prêt à partir pour un vol pour l’Arabie Saoudite et y découvrir la nouvelle scène artistique dont de nombreuses artistes femmes, Guillaume Piens connaît son salon par coeur et fait découvrir son immense plan accroché au mur. Sur les 144 galeries, 48% proviennent de 23 pays du monde entier. D’excellentes galeries françaises comme La Galerie Particulière avec Todd Hido, Loevenbruck avec Frédéric Pardo, Gilles Aillaud ou Alain Declercq, ou Odile Ouizman s’installent pour la première fois dans les allées, Eric Dupont et Backslash, reviennent, et à l’international de jeunes galeries italiennes côtoient les marchands confirmés venus de l’Est et de Russie.
L’invité d’honneur ? L’ultra qualitative et contemporaine Suisse et sa commissaire d’exposition Karine Tissot. La jeune femme qui a acquis son expérience dans les plus grands musées de Genève, s’est chargée de promouvoir la diversité et la richesse helvète. Au programme donc, plusieurs événements. Le premier consacré à une génération d’artistes numériques innovante avec Camille Scherrer, Alan Bogana et Yves Netzhammer, dont les oeuvres sont projetées tous les soirs sur le monument du Grand Palais. Ensuite, Karine Tissot croise l’art et l’histoire politique de son pays, car 1971, date charnière pour le pays, les femmes suisses découvrent la liberté de deux manières, par le suffrage féminin introduit au niveau fédéral et par l’arrivée sur le marché de caméra portatives qu’elles s’empressent d’utiliser. Ainsi, la commissaire invite dans la Project Room le fleuron des vidéastes suisses de générations différentes dont Emmanuelle Antille, Ursula Biemann, Marie-José Burki, Claudia Comte, Sylvie Defraoui, Saskia Edens, Sonja Feldmeier, Sylvie Fleury, Joëlle Flumet, Mireille Gros, Susanne Hofer, Luzia Hürzeler, Stéphanie Jeannet, Gabriela Löffel, Katja Loher, Selene Mauvis, Ursula Palla, Elodie Pong, Anne-Julie Raccoursier, Delphine Reist, Pipilotti Rist, Anne Rochat, Carole Roussopoulos, Laura Solari, Katja Schenker, Annelies Strba, Marion Tampon-Lajarriette.
Parmi le secteur « Promesse » qui invite toujours 12 jeunes galeries présentant trois artistes, le visiteur remarquera les travaux de Caroline De Chiara chez Progress Gallery et Juan Osorno chez La Balsa Arte. Désormais couronné par « Le Prix de l’art vivant », il récompense la création émergente., Art Paris Art Fair promeut le meilleur de la scène artistique contemporaine.