Atelier Relief. Fondé à Bruxelles par Farid Issa et Thomas Erber en 2015, Atelier Relief est un espace triple, maison de création, de production, d’exposition où sont conçus et fabriqués les reliefs, variations sculpturales d’une image. À l’Atelier, les images et les volumes sont dans un mouvement de va-et-vient permanent. L’image cesse d’être un objet plat, se change en volume, en espace façonné. Le Relief, une fois posé sur un mur, s’offre comme un tableau. Un format novateur et singulier qui captive artistes, photographes et designers comme une respiration formelle.
Mathias Kiss
Grand Antique, 2017
Avec Grand Antique, Mathias Kiss poursuit sa recherche sur les pistes à brouiller, les yeux à tromper, les enseignements à désapprendre. Le relief d’un quartz, signature récurrente de l’artiste (en miroir, en métal) est ici traité en marbre. En faux- marbre bien évidemment. Le savoir-faire traditionnel du stuc est alors appliqué à contre-emploi, sur une surface qui n’a plus aucun sens pour tromper l’œil, mais éveille de nouvelles sensations plastiques.
David Brognon et Stéphanie Rollin
Le Jet de Confettis Multicolores et Notamment de Confettis Ramassés à Terre est Rigoureusement Interdit, 2017
Posée sur une surface d’acier inox, la perfection d’une ligne noire est rompue par un fragment vidéo indécis, qui s’étiole, disparaît, lutte pour la prolonger. Un morceau de ligne en confettis/pixels situé dans une autre dimension. Une dimension d’où opèrent les artistes, embarqués dans une bataille acharnée pour faire correspondre le réel et son complément fictionnel. S’agit il alors de rétablir cette ligne dans sa trajectoire initiale ou bien dans son idéal fantasmé ? « Il n’est guère de passion sans lutte » professait Camus à propos de Sisyphe, le tout dernier héros absurde selon lui, donc le tout dernier héros radicalement nécessaire.
Ionna Vautrin
Triptyque, 2017
Avec Triptyque, Ionna Vautrin se joue des codes esthétiques publicitaires et amène la ville au cœur de la maison. Miroir utilise le système d’affichage sur lattes tournantes de certains panneaux publicitaires urbains dont la designer détourne la fonction première pour lui préférer le reflet. Le spectateur devient l’image, affichant une publicité pour lui même, quelque soit les faces du miroir.