Après ses expositions au Hangar à Bruxelles, au Centre Bouvet-Ladubay à Saumur, Aki Kuroda réalise une manifestation sur mesure à l’Aquarium de Paris. Evénement en images et interview de l’artiste.
Dans son atelier du 14è arrondissement, Aki Kuroda attend l’équipe vidéo qui va le filmer pour une des oeuvres présentée à l’Aquarium de Paris. « Je vais me faire maquiller et ma tête va être filmé de près. C’est affreux, s’exclame t’il ! …. Mais dans l’eau cela va être intéressant ! ». Après ses superbes expositions au Hangar de Bruxelles au printemps dernier où il a montré des oeuvres rétrospectives et ses tous derniers dessins à dominante jaune, au Centre Bouvet-Ladubay à Saumur où Yoyo Maeght a réalisé une très belle sélection de ses tableaux, Aki Kuroda envahit cette fois l’Aquarium de Paris qui lui a donné carte blanche avec son univers toujours ouvert au monde et ses réflexions sur le devenir de l’homme.
Chamizen, sirène, infirmières, tous les personnages de son univers plastique se retrouvent ici dans un spectacle « free jazz » où il laisse libre court à l’imagination des artistes. Ce grand maître de l’improvisation, investit également les murs de l’aquarium avec ses graffitis où se révèlent peu à peu Alice au Pays des Merveille, ou un personnage de sa dernière invention !
Et pour la troisième fois, l’artiste a crée une maison de thé où se déroulera une cérémonie du thé et une intervention d’ikebana. « Je suis un « jardinier du cosmos. Je lance des graines qui poussent mais on ne sait pas ce qu’elles vont donner. Je ne veux surtout pas achever mon histoire. Je ne veux pas créer un style. Je désire montrer beaucoup de choses différentes mais la genèse et la création sont les plus sincères. Ce qui m’intéresse et le passage entre l’animal qui devient homme et l’homme qui est de plus en plus robotisé, numéroté ». Ainsi, Aki Kuroda conjugue au fil des années aussi bien dans ses peintures, ses dessins, ses sculptures, ses photographies, ses performances-spectacles comme à l’Aquarium de Paris sa passion pour l’univers. « Le plus important, c’est le rêve », conclut Aki Kuroda.