Galerie Obadia, Rina Banerjee.
En 2011, les chimères et les vibrants dessins de l’artiste d’origine indienne, Rina Banerjee, ont rencontré les mandalas tibétains et les divinités millénaires du musée Guimet. L’artiste y a exhorté le visiteur à s’interroger sur ce qui constitue sa propre identité, sa culture et ses rapports, souvent complexes, avec les cultures qu’il rencontre ou auxquelles il se heurte parfois dans cette ère de la mondialisation
Aujourd’hui à la galerie Obadia, cette citoyenne des mondes occidentaux et orientaux, artiste et scientifique, poète et plasticienne, l’’artiste Rina Barnejee incarne à elle-même un véritable laboratoire expérimental ouvert sur le monde. D’origine indienne, vivant à Londres puis New York, elle invente un univers où le syncrétisme culturel sert une imagination merveilleusement féconde. « Je suis intéressée par toutes les mythologies, tous les récits qui parlent à la culture contemporaine et continuent de la façonner autour d’elles comme autant de graines d’où germent la fleur et le fruit… explique l’artiste dans un entretien pour le journal du musée Guimet. Nous devons être prêts et ouverts pour voir la « famille entière des cultures humaines » se rencontrer et figurer ce moment, tendre vers elle comme si elle était la nourriture et le fruit qui les unies… Nous ressemblons aux enfants ayant maintenant peur de trop savoir, un peu à l’image de leur appréhension du noir dans une pièce, quand nous craignons le lieu dans lequel nous devons pénétrer en raison de son obscurité… Je ne suis pas tant intéressée par le fait de suivre une culture plus qu’une autre. Nous sommes capables de tellement mieux ». Sa magnifique exposition dit tout cela. Et c’est immense.