Pour commémorer les dix ans du décès d’Yves Saint Laurent, survenu à Paris le 1er juin 2008, le Musée Yves Saint Laurent Paris lui rend hommage avec une présentation inédite d’une soixantaine de ses dessins de jeunesse, exposés dans les salons de haute couture, du 29 mai au 9 septembre 2018.
Réalisés durant son adolescence à Oran, jusqu’à son arrivée à Paris en septembre 1954, ces œuvres sont pour la plupart présentées pour la première fois au public. Elles offrent un regard nouveau sur ses débuts et abordent ses passions pour la littérature, le théâtre, le ballet et la mode, permettant ainsi de comprendre les sources d’inspiration de ses créations futures.
Exceptionnellement pour l’anniversaire du décès du couturier, l’entrée au musée sera gratuite (sans réservation) le vendredi 1er juin 2018, de 11h à 21h.
Musée Yves Saint Laurent Paris
Parcours inaugural
03.10.2017 au 09.09.2018
L’accès à cette présentation de dessins dans les salons est inclus dans le billet d’entrée du Musée Yves Saint Laurent Paris.
Plein tarif : 10€
Tarif réduit : 7€
Exceptionnellement pour l’anniversaire du décès du couturier, l’entrée au musée sera gratuite (sans réservation) le vendredi 1er juin 2018, de 11h à 21h.
La jeunesse d’Yves Saint Laurent (1936 – 1954)
Yves Mathieu-Saint-Laurent naît le 1er août 1936 à Oran, en Algérie. Aux côtés de ses parents, Lucienne et Charles, et ses deux soeurs, Michèle et Brigitte, ce jeune garçon timide grandit en plein coeur de la brillante société oranaise. Ses talents de dessinateur se manifestent très tôt, alors qu’il est encore adolescent.
Sa créativité s’exprime d’abord à travers le théâtre qu’il découvre lors d’une représentation de L’école des femmes, mise en scène par Louis Jouvet, à Oran en 1950. Les costumes de Christian Bérard sont une révélation pour le jeune homme qui commence à concevoir des décors et costumes pour son « Illustre Petit Théâtre », une véritable scène miniature sur laquelle évoluent des personnages en carton. Il dessine des costumes pour des pièces telles que Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux ou encore L’Aigle à deux têtes de Jean Cocteau.
Cette passion pour le théâtre rejoint son goût pour la littérature, lui qui s’applique aussi à retranscrire et illustrer ses romans et poèmes préférés comme Madame Bovary de Gustave Flaubert.
Dès 1953, Yves Saint Laurent s’intéresse aussi à la mode et imagine la maison de couture de ses rêves en découpant les silhouettes de ses mannequins préférés dans les magazines de mode de sa mère. Pour ces poupées de papier, il crée de vastes garde-robes, dont 50 pièces sont présentées dans cette exposition, pour la première fois en France.
En 1954, le jeune homme décide d’orienter sa carrière vers la mode sur les précieux conseils de Michel de Brunhoff, le rédacteur en chef du magazine Vogue (Paris) qu’il rencontre grâce aux relations de son père. Dans une série de lettres, dont certaines sont exposées, Yves Saint Laurent fait part à Michel de Brunhoff de ses hésitations entre se consacrer à la mode ou à la conception de costumes et décors de théâtre. Finalement, il choisit de s’inscrire à l’école de la Chambre syndicale de la couture à Paris, avant d’entrer chez Christian Dior à l’été 1955.
Pour en savoir plus, retrouvez les biographies interactives d’Yves Saint Laurent et Pierre Bergé et découvrez la chronique dédiée à sa jeunesse mise en ligne le 1er juin.