Le Toguna

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Une co-création artisans d’art et artistes réalisée grâce au partenariat avec la Fondation Bettencourt Schueller Après les expositions « L’Usage des Formes » en 2015, et « Double Je » en 2016, ce projet est le troisième volet du partenariat mené avec la Fondation Bettencourt Schueller. Placé sous le signe de la transmission des savoirs, tout en donnant lieu à la création d’œuvres en dialogue avec des artisans d’art, ce troisième projet souligne et approfondit la volonté conjointe du Palais de Tokyo et de la Fondation Bettencourt Schueller de mettre à l’honneur les métiers d’art et de révéler leur contemporanéité.Le terme de « Toguna» fait référence à une construction ouverte érigée en général au centre des villages dogons (Mali) se trouvant le long de la falaise de Bandiagara ; la faible hauteur de cet édifice est voulue, de façon à obliger à dialoguer assis, sans jamais en venir aux mains. D’épaisses couches de tiges de mil en constituent la toiture, comme autant de strates de savoirs accumulés. Il s’agit d’un lieu communautaire où la parole des anciens est transmise et où les conflits éventuels sont traités. C’est cette architecture qui a servi de référent symbolique à l’élaboration d’un nouveau lieu au sein du Palais de Tokyo. Comment imaginer « notre » Toguna ? Créer une œuvre collective, à l’échelle d’une architecture, entraîne une méthodologie originale de travail.

Pendant un an, artistes plasticiens et artisans d’art se sont rencontrés pour penser un paysage commun. De véritables workshops se sont ainsi mis en place afin de débattre et d’inventer ensemble la forme générale du Toguna. A partir du cahier des charges de l’espace, une maquette a permis d’élaborer un plan à partir duquel les détails de chaque œuvre, leur matériau et leur perméabilité avec les œuvres adjacentes ont pu être travaillés plus précisément. Au delà de véritables duos de créateurs qui se sont formés, l’espace est aussi conçu comme un « cadavre exquis » : à la manière du jeu collectif élaboré par les surréalistes, la démarche est volontairement expérimentale. C’est le passage d’une œuvre à l’autre, les transitions d’une matière à l’autre qui ont été le fruit d’une attention toute particulière, réservant la surprise de l’effet d’ensemble, et déjouant ainsi, le poids d’une autorité esthétique présumée. Le Toguna est donc un lieu qui résonne de savoirs divers, anciens et novateurs à la fois, réactivant la poésie inspirée tout aussi bien d’une grotte préhistorique, d’une falaise dogon, d’une rocaille Renaissance, d’un amphithéâtre maya, du Merzbau de Schwitters, du Cyclop de Tinguely etc. autant de lieux pensés comme des environnements enchanteurs et provocateurs de transformations. Le talent conjugué des artisans d’art et des artistes charge le lieu d’une ingéniosité tout à la fois hyper-contemporaine et immémoriale et magnifie les ressources d’une transmission en constante réinvention, en adéquation avec l’usage du lieu. Commissaires : Jean de Loisy, Sandra Adam-Couralet

LE TOGUNA AVEC : Maloles Antignac, Pierre-Henri Beyssac, Jean-Marc Ferrari, Dimitry Hlinka, Jérémy Maxwell Wintrebert, Thomas Niemann, François-Xavier Richard, Frédéric Richard, Martine Rey, Anne Laure Sacriste, Thomas Teurlai, Marion Verboom, Julien Vermeulen, Lina Gothmeh, MTX Broderie Architecturale.

 

Coup de coeur : Julien Vermeulen – Plumassier Né en 1991.

Lauréat du Grand Prix de la Création de la Ville de Paris en 2015, il est le fondateur de la Maison Julien Vermeulen. Formé dans le dernier lycée de France enseignant la plumasserie, Octave Feuilllet, Julien Vermeulen est aussi détenteur d’un BTS Design de mode passé à Duperré et d’une licence d’Arts plastiques et sciences des arts à la Sorbonne. Il a voulu que la Maison Julien Vermeulen soit la représentation exacte de sa double vocation : son affection pour l’art et la mode tout autant que pour l’artisanat et la plumasserie. Fort d’une expérience auprès des plus grands noms de la mode et de la haute couture : Jean Paul Gaultier, Chanel, Louis Vuitton, Valentino, Dior, Boucheron, … Julien Vermeulen travaille aujourd’hui à repousser les limites de la plume. Proche d’un travail quasi scientifique, il diversifie les supports d’application de la matière plume ainsi que les transformations techniques telles que la couleur, les effets de matières ou la forme des plumes : frisure, brûlure, monture, tressage, tissage, couture… Julien Vermeulen tient à remercier Yuai pour son soutien ainsi que ses assistants sur le projet : Charlotte Tonello, Thi Nhan Phan, Aloys Picaud

Nouvel Institut Franco-Chinois, 2 rue Sœur Bouvier – Lyon 5ème Exposition ouverte au public de 10 h à 18 h du lundi au vendredi. Du du 18.01 au 29.04.2017