C’est une jolie jeune femme rousse, presqu’une enfant, qui donne à voir des images de caresses et de sexes. Ses amis, nus s’aimant sous son regard. Les photographies de Mathilde Biron sont assez particulières pour que l’on y voit déjà une signature, celle de la jeunesse de cette nouvelle décénie.
L’exposition présente pendant quelques jours un très joli accrochage des photographies de Mathilde Biron dès l’entrée du lieu avec de petits formats et des vitrines remplies de polaroïds propres à dévoiler l’intime. “J’aime l’idée de faire de l’explicite, du osé, de réveiller un peu notre imagerie endormie par des centaines de photos de portraits maquillées un peu type mode sur-retouchées. Je ne retouche pas, une photo est une photo. Prise pour une raison, véhiculant un message, se rapprochant du réel. C’est capturer un instant vrai comme il est, sublimé par un regard. Je ne rentre pas dans le fil d’actualité instagram, (d’ailleurs ça m’a valu la suppression de mon compte l’été dernier) mais ça me va très bien. Je déteste les jolies choses consensuelles, qui ne dérangent pas, n’émeuvent pas. Mon honnêteté d’artiste est dans les profondeurs, les maux, les questionnements, l’inconscient… et ceux qui le percevront aimeront mes images », dit-elle.
